Partout dans le monde, nous n'avons jamais autant pris conscience de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement qu'aujourd'hui. Qu'il s'agisse des plastiques qui étranglent et empoisonnent nos poissons, des dioxines libérées par la combustion des déchets en Afrique, des changements climatiques qui aggravent les inondations au Bangladesh ou des incendies de forêt en Californie, les dégâts environnementaux sont souvent exposés sur nos écrans de télévision et dans les médias.
En conséquence, les fabricants alimentaires et de boissons subissent une pression intense de la part des consommateurs et des gouvernements pour diminuer l'impact environnemental de leurs produits, surtout des emballages. Le verre constitue une solution de premier plan pour aider l'économie circulaire à réduire la production de déchets et à prendre soin de la planète.
Du point de vue des marques, toutes les raisons sont bonnes pour agir. Josh Hardie, directeur général adjoint de la Confederation of British Industry a résumé les mesures à mettre en place lors d'une conférence des professionnels de la communication. Il a confié aux responsables : « 90 % des citoyens souhaitent que les entreprises s'expriment sur les sujets qui leur tiennent à cœur. Elles se trouvent donc face à un impératif commercial. »
O-I s'allie avec ses clients pour améliorer ses performances liées au développement durable. Au Brésil, nous avons ainsi rejoint nos clients Heineken, Pernod Ricard et Cia Muller afin de soutenir Glass is Good, un programme précurseur dans la logistique du verre inversée, dirigé par Diageo. Les bouteilles en verre vides des restaurants sont mises de côté et envoyées à O-I pour être recyclées. Depuis mai 2018, le programme a récolté l'équivalent de 43 millions de bouteilles d'un litre. Nous cherchons fortement à entreprendre avec nos clients de nouvelles activités qui défendent les qualités environnementales du verre.
Même si les consommateurs ont bel et bien envie de manifester leur engagement, ils sont confrontés à une sélection limitée d'emballages conçus en matériaux choisis par les marques elles-mêmes. C'est pourquoi les autorités exercent une pression supplémentaire sur l'industrie afin qu'elle réagisse. En tant qu'industrie de l'emballage, nous sommes directement concernés, tout comme vous, les entreprises et le monde du design.
Les retombées de cette pression sont à présent visibles. En Allemagne, le décret sur les emballages est entré en vigueur le 1er janvier 2019. Il impose à tous les producteurs de déchets d'emballages, même les plus petits, de s'inscrire sur un registre national. Les frais administratifs sont payés par les détaillants, les fabricants et les entreprises d'emballage. Sur la même lancée, le Royaume-Uni a publié une nouvelle stratégie relative aux déchets dans le cadre de sa toute première taxe sur le plastique.
Au fur et à mesure que les résultats de cette pression se font sentir, les entreprises ne détenant pas de plan écologique et exclusivement axées sur les emballages à usage unique sont confrontées à un choix difficile : mener leurs activités de façon plus responsable ou disparaître petit à petit.
Le verre est un sérieux atout et remporte un franc succès auprès des clients. En plus d'être un matériau sain et naturel pour conserver les aliments et les boissons, il fait partie intégrante de l'économie circulaire.
Bien que cette solution ne soit pas idéale, si le verre est abandonné comme détritus ou jeté à la décharge, il ne se décompose pas en produits chimiques nocifs pour la planète ou les océans.
Les clients exigeants seront heureux de constater que le verre répond aux trois « R » de la hiérarchie des déchets.
L'impact de ces facteurs est considérable. O-I a constaté une augmentation de la demande européenne de bouteilles en verre consignées d'environ 4 % par an (en tonnage) entre 2015 et 2017. À l'échelle internationale, la teneur moyenne en calcin par bouteille est passée de 34 % en 2007 à 38 % en 2017 et en Europe, ces chiffres sont encore nettement plus élevés.
Le verre et ses valeurs intrinsèques ne mèneront l'industrie que jusqu'à un certain point. En tant que créateur des emballages en verre les plus naturels et durables qui soient, O-I intègre le développement durable dans ses pratiques commerciales depuis plus d'un siècle. En utilisant plus de calcin, moins de matières premières sont nécessaires dans la composition. Dès lors, moins d'énergie est requise pour faire fondre le mélange et la production d'émissions est aussi réduite. Par ailleurs, la juste pondération, qui est la diminution du poids de nos emballages, permet de limiter l'utilisation de matières premières et par conséquent, les émissions de CO2.
En matière de recyclage du verre, nous avons investi environ six millions de dollars américains (USD) dans des installations de recyclage aux quatre coins du monde. Nous collaborons également avec d'autres intervenants du secteur par le biais de contrats d'approvisionnement pluriannuels garantissant l'existence d'un marché final pour le recyclage du verre. O-I poursuivra ses investissements dans des installations de collecte et de traitement du verre dans des régions géographiques ciblées afin d'augmenter la disponibilité de verre recyclé pour la refonte. Pour assurer la responsabilité de nos actions, O-I a récemment publié une nouvelle version de ses objectifs relatifs au développement durable, comme détaillé ici.
Les opinions, la science et les mesures prises par les entreprises comme O-I prouvent que le verre est le matériau idéal pour les marques alimentaires et de boissons qui souhaitent améliorer leur impact écologique, tout en apportant une valeur ajoutée à leurs consommateurs, et souhaitent faire partie d'une véritable économie circulaire.
Les marques qui introduisent cet objectif social au centre de leur stratégie commerciale se forgent une réputation à l'image de leurs actions. Outre leur succès grandissant auprès des consommateurs, elles prennent surtout part au développement des communautés, à la préservation des ressources naturelles et à la protection des citoyens.